

Exposition
"Superflux"
du 25 juin au 30 juillet 2016
Vernissage le 24 juin à partir de 18 h
ouverture au public : le 16 Juillet de 14h à 19h, décrochage le 30 Juillet.
Du 25 Juin au 30 Juillet, visite sur rendez-vous
Les artistes : Karine Debouzie, Matthieu faury, Anne saligan, Reeve Schumacher, Xavier Spatafora
Commissariat : Johann Delacour
Régie technique : Régis Rossotto
sur une proposition d'Alexia Vidal
La mise en lumière ou une installation dans un théâtre :
Deus ex machina : de l'obscurité à la lumière
Quand on parle avec les comédiens, les metteurs en scène, les régisseurs, il y a un postulat : chaque homme est un artiste. Mais, quand, comment, pourquoi ? Ici, il est question de posture, de création de sens... De notion de résistance et de théâtralité.
3 hommes, 2 femmes ... 5 œuvres qui font sens.
Elles nous parlent d'elles-mêmes, mais aussi des personnes qui les ont créées. Et puis aussi de nous les spectateurs sans gradins. Voilà le sujet de cette représentation. Pas de spectacle, pas de performance mais des volumes, des objets : des œuvres.
Ces œuvres qui existent et résistent à la lumière intense de la mise en scène, comme avec l'hologramme de Xavier Spatafora. L'homme, l'artiste mis à nu. Le corpus. Il erre entre sa tanière et la scène, la sphère publique. Il prend des risques, il sort de sa zone de confort, ce petit être fait lumière.
L'intensité, l'intention, ce qui reste, ce qui résiste encore une fois, quand il n'y a plus rien même plus de chair, c'est Karine Debouzie qui nous en donne le ton, la tonalité, en inondant le théâtre de sa propre luminosité. Le plaisir même, cette organe qu'est la jouissance de vivre : le plaisir de créer. Vous allez me dire que finalement les artistes sont tous des comédiens et Matthieu Faury est là pour vous donner raison. Il nous regarde, nous, par les yeux de sa création, son être issu de l'imaginaire, nous les spectateurs voyeurs. Ce qui fait que nous sommes différents des autres êtres vivants, c'est nos mains, elles cachent mais aussi dévoilent. Faire des choix. La puissance de création réside là.
Le pouvoir pour Anne Saligan de tenir un pinceau, de manipuler la couleur, de nous donner une vision du monde, de résister à la mort . Sa "mauvaise herbe", se déroule, se déploie. Elle joue des codes de la peinture, pour nous dire : « j'existe, je suis un être de couleur, de lumière ».
Reeve Schumacher, lui aussi, nous tend la main, sa main d'artiste. Il nous propose un voyage immobile à la De Vinci. L'artiste , le fabricateur, le bâtisseur, le constructeur. Nous sommes seul face à l'éternité. Et lui tel un Chanteur Navajo, il explore le champ des possibles, il nous montre un chemin, de l'obscurité à la lumière. Comment créer une trace, un signe. En un mot donner du sens.
Johann Delacour